# HG changeset patch # User Romain PELISSE # Date 1250432463 -7200 # Node ID f25ab8d4486fc0db758a1431f255f3b187026321 # Parent 39d37f84beafa9bc6316935a061e160a90a965bf Finished restore traduction and chapter up to date. Still need to work on footnote. diff -r 39d37f84beaf -r f25ab8d4486f fr/ch01-intro.xml --- a/fr/ch01-intro.xml Sun Aug 16 13:20:24 2009 +0200 +++ b/fr/ch01-intro.xml Sun Aug 16 16:21:03 2009 +0200 @@ -1,19 +1,19 @@ - -Introduction -\label{chap:intro} + + + Comment en est on arrivé là ? À propos de la gestion source -La gestion de sources est un processus permettant de gérer différentes + La gestion de sources est un processus permettant de gérer différentes versions de la même information. Dans sa forme la plus simple, c'est ce que tout le monde fait manuellement : quand vous modifiez un fichier, vous le sauvegardez sous un nouveau nom contenant un numéro, à chaque fois plus grand que celui de la version précédente. -Ce genre de gestion de version manuelle est cependant facilement sujette + Ce genre de gestion de version manuelle est cependant facilement sujette à des erreurs, ainsi, depuis longtemps, des logiciels existent pour résoudre cette problématique. Les premiers outils de gestion de sources étaient destinés à aider un seul utilisateur, à automatiser la gestion @@ -24,230 +24,194 @@ personnes travaillant ensemble sur des projets regroupant plusieurs centaines de milliers de fichiers. - -Pourquoi utiliser un gestionnaire de source ? - -Il y a de nombreuses raisons pour que vous ou votre équipe souhaitiez + L'arrivée de la gestion de révision distribuée est + relativement récente, et, pour le moment, ce nouveau domaine a grandi + grâce à la volonté des gens d'explorer ces territoires encores inconnues. + + + J'écris un livre sur la gestion de révision distribuée + parce que je pense qu'il s'agit d'un sujet important qui mérite un guide + du terrain. J'ai choisi d'écrire un livre sur Mercurial car il est + l'outil le plus facile pour découvrir ce nouveau domaine, tout en étant + un outil efficase qui répond aux demandes d'environement réel et + difficile, là où d'autres outils de révisions s'effondre. + + + Pourquoi utiliser un gestionnaire de source ? + + Il y a de nombreuses raisons pour que vous ou votre équipe souhaitiez utiliser un outil automatisant la gestion de version pour votre projet. - -L'outil se chargera de suivre l'évolution de votre projet, sans + + + L'outil se chargera de suivre l'évolution de votre projet, sans que vous n'ayez à le faire. Pour chaque modification, vous aurez à votre disposition un journal indiquant qui a fait quoi, pourquoi ils l'ont fait, quand ils l'ont fait, et ce qu'ils ont modifiés. -Quand vous travaillez avec d'autres personnes, les logiciels de +Quand vous travaillez avec d'autres personnes, les logiciels de gestion de source facilitent le travail collaboratif. Par exemple, quand plusieurs personnes font, plus ou moins simultanément, des modifications incompatibles, le logiciel vous aidera à identifier et à résoudre les conflits. -L'outil vous aidera à réparer vos erreurs. Si vous effectuez un changement +L'outil vous aidera à réparer vos erreurs. Si vous effectuez un changement qui se révèle être une erreur, vous pourrez revenir à une version antérieure d'un fichier ou même d'un ensemble de fichiers. En fait, un outil de gestion de source vraiment efficace vous permettra d'identifier à quel moment le problème est apparu (voir la section pour plus de détails). -L'outil vous permettra aussi de travailler sur plusieurs versions différentes +L'outil vous permettra aussi de travailler sur plusieurs versions différentes de votre projet et à gérer l'écart entre chacune. -La plupart de ces raisons ont autant d'importances &emdash;du moins en théorie&emdash; que +La plupart de ces raisons ont autant d'importances &emdash;du moins en théorie&emdash; que vous travailliez sur un projet pour vous, ou avec une centaine d'autres personnes. -Une question fondamentale à propos des outils de gestion de source, qu'il s'agisse +Une question fondamentale à propos des outils de gestion de source, qu'il s'agisse du projet d'une personne ou d'une grande équipe, est quels sont ses avantages par rapport à ses coûts. Un outil qui est difficile à utiliser ou à comprendre exigera un lourd effort d'adaptation. -Un projet de cinq milles personnes s'effondrera très certainement de lui même +)Un projet de cinq milles personnes s'effondrera très certainement de lui même sans aucun processus et outil de gestion de source. Dans ce cas, le coût d'utilisation d'un logiciel de gestion de source est dérisoire puisque sans, l'échec est presque garanti. -D'un autre coté, un rapide hack d'une personne peut sembler un contexte +D'un autre coté, un rapide hack d'une personne peut sembler un contexte bien pauvre pour utiliser un outil de gestion de source, car, bien évidement le coût d'utilisation dépasse le coût total du projet. N'est ce pas ? -Mercurial supporte ces deux échelles de travail. Vous pouvez apprendre + Mercurial supporte ces deux échelles de travail. Vous pouvez apprendre les bases en quelques minutes seulement, et, grâce à sa performance, vous pouvez l'utiliser avec facilité sur le plus petit des projets. Cette simplicité signifie que vous n'avez pas de concept obscurs ou de séquence de commandes -défiant l'imagination, sans aucune corrélation avec \emph{ce que vous êtes -vraiment en train de faire}. En même temps, ces mêmes performances et sa +défiant l'imagination, sans aucune corrélation avec ce que vous +êtes entrain de faire. En même temps, ces mêmes performances et sa nature peer-to-peer vous permettent d'augmenter, sans difficulté, son utilisation à de très grands projets. -Aucun outil de gestion de source ne peut sauver un projet mal mené, mais un + Aucun outil de gestion de source ne peut sauver un projet mal mené, mais un bon outil peut rendre beaucoup plus fluide votre travail. - - -Les multiples noms de la gestion de source - -La gestion de source\footnote{NdT: J'ai utilisé systématiquement le terme + + + + Les multiples noms de la gestion de source + + La gestion de source est un domaine divers, tellement qu'il n'existe pas une seul nom ou acronyme pour le désigner. Voilà quelqu'uns des noms ou -acronymes que vous rencontrerez le plus souvent\footnote{NdT: J'ai conservé la +acronymes que vous rencontrerez le plus souvent : - -\textit{Revision control (RCS)} ; - - -Software configuration management (SCM), ou \textit{configuration management} ; - - -\textit{Source code management} ; - - -\textit{Source code control}, ou \textit{source control} ; - - -\textit{Version control (VCS)}. - - - -Certaines personnes prétendent que ces termes ont en fait des sens + + + Revision control (RCS) + Software configuration management (SCM), or + configuration management + Source code management + Source code control, or source + control + Version control + (VCS) + + Certaines personnes prétendent que ces termes ont en fait des sens différents mais en pratique ils se recouvrent tellement qu'il n'y a pas réellement de manière pertinente de les distinguer. - - - -Une courte histoire de la gestion de source - -Le plus célèbre des anciens outils de gestion de source est \textit{SCCS -(Source Code Control System)}, que Marc Rochkind conçu dans les laboratoires de -recherche de Bell (\textit{Bell Labs}), dans le début des années 70. -\textit{SCCS} ne fonctionnait que sur des fichiers individuels, et obligeait chaque -personne travaillant sur le projet d'avoir un accès à un répertoire de -travail commun, sur le même système. Seulement une seule personne pouvait -modifier un fichier au même moment, ce fonctionnement était assuré par -l'utilisation de verrou (lock). Il était courant que des personnes -verrouillent des fichiers, et plus tard, oublient de le déverrouiller; -empêchant n'importe qui d'autre de travailler sur ces fichiers sans l'aide de -l'administrateur... - - -Walter Tichy a développé une alternative libre à \textit{SCCS} au début des -années 80, qu'il nomma \textit{RSC (Revison Control System)}. Comme -\textit{SCCS}, \textit{RCS} demandait aux développeurs de travailler sur le même -répertoire partagé, et de verrouiller les -fichiers pour se prémunir de tout conflit issu de modifications concurrentes. - - -Un peu plus tard dans les années 1980, Dick Grune utilisa \textit{RCS} comme -une brique de base pour un ensemble de scripts \textit{shell} qu'il intitula -cmt, avant de la renommer en \textit{CVS (Concurrent Versions System)}. La -grande innovation de CVS était que les développeurs pouvaient travailler -simultanément et indépendamment dans leur propre espace de travail. Ces espaces -de travail privés assuraient que les développeurs ne se marchent pas -mutuellement sur les pieds, comme c'était souvent le cas avec RCS et SCCS. -Chaque développeur disposait donc de sa copie de tous les fichiers du projet, -et ils pouvaient donc librement les modifier. Ils devaient néanmoins effectuer -la fusion (\textit{merge}) de leurs fichiers, avant d'effectuer le -commit de leur modifications sur le dépôt central. - - -Brian Berliner reprit les scripts de Grune's et les réécrit en C, qu'il publia -en 1989. Depuis, ce code a été modifié jusqu'à devenir la version moderne de -CVS. CVS a acquis ainsi la capacité de fonctionner en réseau, transformant son -architecture en client/serveur. L'architecture de CVS est centralisée, seul le -serveur a une copie de l'historique du projet. L'espace de travail client ne -contient qu'une copie de la dernière version du projet, et quelques métadonnées -pour indiquer où le serveur se trouve. CVS a été un grand succès, aujourd'hui -il est probablement l'outil de gestion de contrôle le plus utilisé au monde. - - -Au début des années 1990, Sun Microsystmes développa un premier outil de -gestion de source distribué, nommé TeamWare. Un espace de travail TeamWare -contient une copie complète de l'historique du projet. TeamWare n'a pas de -notion de dépôt central. (CVS utilisait RCS pour le stockage de l'historique, -TeamWare utilisait SCCS). - - -Alors que les années 1990 avançaient, les utilisateurs ont pris conscience d'un -certain nombre de problèmes avec CVS. Il enregistrait simultanément des -modifications sur différents fichiers individuellement, au lieu de les -regrouper dans une seule opération cohérente et atomique. Il ne gère pas bien -sa hiérarchie de fichier, il est donc assez aisé de créer le chaos en renommant -les fichiers et les répertoires. Pire encore, son code source est difficile à -lire et à maintenir, ce qui agrandit largement le niveau de souffrance -associé à la réparation de ces problèmes d'architecture de manière prohibitive. - - -En 2001, Jim Blandy et Karl Fogel, deux développeurs qui avaient travaillé sur -CVS, initièrent un projet pour le remplacer par un outil qui aurait une -meilleure architecture et un code plus propre. Le résultat, Subversion, ne -quitte pas le modèle centralisé et client/server de CVS, mais ajoute les -opérations de commit atomique sur de multiples fichiers, une meilleure -gestion des espaces de noms, et d'autres fonctionnalités qui en font un -meilleur outil que CVS. Depuis sa première publication, il est rapidement -devenu très populaire. - - -Plus ou moins simultanément, Graydon Hoare a commencé sur l'ambitieux -système de gestion distribué Monotone. Bien que Monotone corrige plusieurs -défauts de CVS's tout en offrant une architecture peer-to-peer, il va aussi -plus loin que la plupart des outils de révision de manière assez innovante. Il -utilise des hash cryptographiques comme identifiants, et il a une notion -complète de confiance du code issu des différentes sources. - - -Mercurial est né en 2005. Bien que très influencé par Monotone, Mercurial se -concentre sur la facilité d'utilisation, les performances et la capacité à -monter en charge pour de très gros projets. - - - - -Tendances de la gestion de source - -Il y a eu une tendance évidente dans le développement et l'utilisation d'outils + + + + + +About the examples in this book + + This book takes an unusual approach to code samples. Every + example is live&emdash;each one is actually the result + of a shell script that executes the Mercurial commands you see. + Every time an image of the book is built from its sources, all + the example scripts are automatically run, and their current + results compared against their expected results. + + The advantage of this approach is that the examples are + always accurate; they describe exactly the + behavior of the version of Mercurial that's mentioned at the + front of the book. If I update the version of Mercurial that + I'm documenting, and the output of some command changes, the + build fails. + + There is a small disadvantage to this approach, which is + that the dates and times you'll see in examples tend to be + squashed together in a way that they wouldn't be + if the same commands were being typed by a human. Where a human + can issue no more than one command every few seconds, with any + resulting timestamps correspondingly spread out, my automated + example scripts run many commands in one second. + + As an instance of this, several consecutive commits in an + example can show up as having occurred during the same second. + You can see this occur in the bisect example in , for instance. + + So when you're reading examples, don't place too much weight + on the dates or times you see in the output of commands. But + do be confident that the behavior you're + seeing is consistent and reproducible. + + + + + + + Tendances de la gestion de source + + Il y a eu une tendance évidente dans le développement et l'utilisation d'outils de gestion de source depuis les quatre dernières décades, au fur et à mesure que les utilisateurs se sont habitués à leur outils et se sont sentis contraints par leurs limitations. -La première génération commença simplement par gérer un fichier unique sur un + La première génération commença simplement par gérer un fichier unique sur un ordinateur individuel. Cependant, même si ces outils présentaient une grande avancée par rapport à la gestion manuelle des versions, leur modèle de verrouillage et leur utilisation limitée à un seul ordinateur rendaient leur utilisation possible uniquement dans une très petite équipe. -La seconde génération a assoupli ces contraintes en adoptant une architecture + La seconde génération a assoupli ces contraintes en adoptant une architecture réseau et centralisée, permettant de gérer plusieurs projets entiers en même temps. Alors que les projets grandirent en taille, ils rencontrèrent de nouveaux problèmes. Avec les clients discutant régulièrement avec le serveurs, la montée en charge devint un réel problème sur les gros projets. Une connexion réseau peu fiable pouvait complètement empêcher les utilisateurs distants de dialoguer -avec le serveur. Alors que les projets \textit{Open Source} commencèrent à +avec le serveur. Alors que les projets Open Source commencèrent à mettre en place des accès en lecture seule disponible anonymement, les utilisateurs sans les privilèges de commit réalisèrent qu'ils ne pouvaient pas utiliser les outils pour collaborer naturellement avec le projet, comme ils ne pouvaient pas non plus enregistrer leurs modifications. -La génération actuelle des outils de gestion de source est peer-to-peer par + La génération actuelle des outils de gestion de source est peer-to-peer par nature. Tout ces systèmes ont abandonné la dépendance à un serveur central, et ont permis à leur utilisateur de distribuer les données de leur gestion de source à qui en a besoin. La collaboration à travers Internet a transformé la @@ -257,18 +221,18 @@ synchroniser les modifications avec les autres dépôts. - - -Quelques avantages des gestionnaires de source distribués - -Même si les gestionnaire de source distribués sont depuis plusieurs années + + + Quelques avantages des gestionnaires de source distribués + +Même si les gestionnaire de source distribués sont depuis plusieurs années assez robustes et aussi utilisables que leurs prédécesseurs, les utilisateurs d'autres outils n'y ont pas encore été sensibilisés. Les gestionnaires de source distribués se distinguent particulièrement de leurs équivalents centralisés de nombreuses manières. -Pour un développeur individuel, ils restent beaucoup plus rapides que les + Pour un développeur individuel, ils restent beaucoup plus rapides que les outils centralisés. Cela pour une raison simple : un outil centralisé doit toujours dialoguer à travers le réseau pour la plupart des opérations, car presque toutes les métadonnées sont stockées sur la seule copie du serveur @@ -278,7 +242,7 @@ passer beaucoup de temps à interagir avec un logiciel de gestion de source. -Les outils distribués sont complètement indépendants des aléas de votre serveur, + Les outils distribués sont complètement indépendants des aléas de votre serveur, d'autant plus qu'ils répliquent les métadonnées à beaucoup d'endroits. Si votre serveur central prend feu, vous avez intérêt à ce que les médias de sauvegardes soient fiables, et que votre dernier backup soit récent et @@ -286,7 +250,7 @@ backup que de contributeurs. -En outre, la fiabilité de votre réseau affectera beaucoup moins les + En outre, la fiabilité de votre réseau affectera beaucoup moins les outils distribués. Vous ne pouvez même pas utiliser un outil centralisé sans connexion réseau, à l'exception de quelques commandes, très limitées. Avec un outil distribué, si votre connexion réseau tombe pendant que vous @@ -297,10 +261,11 @@ être significatif. - -Avantages pour les projets \textit{Open Source} - -Si vous prenez goût à un projet \textit{Open Source} et que vous + + + Avantages pour les projets Open Source + + Si vous prenez goût à un projet Open Source et que vous décidez de commencer à toucher à son code, et que le projet utilise un gestionnaire de source distribué, vous êtes immédiatement un "pair" avec les personnes formant le cœur du projet. Si ils publient @@ -315,21 +280,23 @@ espace de travail avec le serveur central. - -Le non-problème du \textit{fork} - -Il a été souvent suggéré que les gestionnaires de source distribués -posent un risque pour les projets \textit{Open Source} car ils -facilitent grandement la création de fork\footnote{NdT:Création + + Le non-problème du "fork" + + Il a été souvent suggéré que les gestionnaires de source distribués +posent un risque pour les projets Open Source car ils +facilitent grandement la création de fork. Un fork apparait quand il y des divergences d'opinion ou d'attitude au sein d'un groupe de développeurs qui aboutissent à la décision de ne plus travailler ensemble. Chaque parti s'empare d'une copie plus ou moins complète du code source du projet et continue dans sa propre direction. -Parfois ces différents partis décident de se réconcilier. Avec un + Parfois ces différents partis décident de se réconcilier. Avec un serveur central, l'aspect technique de cette réconciliation est un processus douloureux, et essentiellement manuel. Vous devez décider quelle modification est la gagnante, et replacer, par un @@ -338,32 +305,33 @@ d'un des partis, ou même des deux. -Ce que les outils distribués permettent à ce sujet est probablement + Ce que les outils distribués permettent à ce sujet est probablement la meilleure façon de développer un projet. Chaque modification que vous effectuez est potentiellement un fork. La grande force de cette approche est que les gestionnaires de source distribués doivent être -vraiment très efficaces pour fusionner\footnote{NdT:j'ai choisi de -traduire ici \textit{merging} par fusionner pour des raisons de clarté} -des forks, car les forks, dans ce contexte, arrivent tout le -temps. - - -Si chaque altération que n'importe qui effectue, à tout moment, est vue -comme un fork à fusionner, alors ce que le monde de l'\textit{Open +vraiment très efficaces pour fusionner des forks, car les forks, dans ce contexte, arrivent +tout le temps. + + Si chaque altération que n'importe qui effectue, à tout moment, est vue +comme un fork à fusionner, alors ce que le monde de +l'Open Source Source} voit comme un fork devient uniquement une problématique sociale. En fait, les outils de gestions de source distribués réduisent les chances de fork: -Ils éliminent la distinction sociale qu'imposent les outils centralisés - entre les membres du projets (ceux qui ont accès au commit) et ceux de - l'extérieur (ce qui ne l'ont pas). \item Ils rendent plus facile la - réconciliation après un fork social, car - tout ce qu'elle implique est une simple fusion. - - - -Certaines personnes font de la résistance envers les gestionnaires de source + + Ils éliminent la distinction sociale qu'imposent les outils centralisés + entre les membres du projets (ceux qui ont accès au commit) et ceux de + l'extérieur (ce qui ne l'ont pas). + rendent plus facile la réconciliation après un fork social, car tout ce + qu'elle implique est une simple fusion. + + + + Certaines personnes font de la résistance envers les gestionnaires de source distribués parce qu'ils veulent garder un contrôle ferme sur leur projet, et ils pensent que les outils centralisés leur fournissent ce contrôle. Néanmoins, si c'est votre cas, sachez que si vous publiez votre dépôt CVS ou Subversion @@ -383,12 +351,12 @@ %compelled to mirror and fork your history. - - - -Avantages pour les projets commerciaux - -Beaucoup de projets commerciaux sont réalisés par des équipes éparpillées + + + + Avantages pour les projets commerciaux + + Beaucoup de projets commerciaux sont réalisés par des équipes éparpillées à travers le globe. Les contributeurs qui sont loin du serveur central devront subir des commandes lentes et même parfois peu fiables. Les solutions propriétaires de gestion de source tentent de palier ce problème @@ -400,7 +368,7 @@ longue distance souvent onéreuse. -Les systèmes de gestion de source supportent généralement assez mal la + Les systèmes de gestion de source supportent généralement assez mal la montée en charge. Ce n'est pas rare pour un gestionnaire de source centralisé pourtant onéreux de s'effondrer sous la charge combinée d'une douzaine d'utilisateurs concurrents seulement. Une fois encore, la réponse à cette problématique @@ -413,7 +381,7 @@ travail d'un simple script. -Si vous avez des employés sur le terrain, en train de chercher à résoudre un souci sur + Si vous avez des employés sur le terrain, en train de chercher à résoudre un souci sur le site d'un client, ils bénéficieront aussi d'un gestionnaire de source distribué. Cet outil leur permettra de générer des versions personnalisées, d'essayer différentes solutions, en les isolant aisément les unes des autres, @@ -422,60 +390,43 @@ connexion au réseau de votre compagnie. - - - -Pourquoi choisir Mercurial? - -Mercurial a plusieurs caractéristiques qui en font un choix particulièrement + + + + Pourquoi choisir Mercurial? + + Mercurial a plusieurs caractéristiques qui en font un choix particulièrement pertinent pour la gestion de source: - - \item Il est facile à apprendre et à utiliser ; - \item Il est léger et performant ; - \item Il monte facilement en charge ; - \item Il est facile à personnaliser ; - - - -Si vous êtes déjà familier d'un outil de gestion de source, vous serez + + It is easy to learn and use. + It is lightweight. + It scales excellently. + It is easy to + customise. + + Si vous êtes déjà familier d'un outil de gestion de source, vous serez capable de l'utiliser en moins de 5 minutes. Sinon, ça ne sera pas beaucoup -plus long\footnote{NdT: Pour appuyer le propos de l'auteur, je signale que -j'utilise Mercurial comme outil d'initiation à la gestion de contrôle dans -des travaux pratiques à l'ESME Sudria (http://www.esme.fr) et que les -élèves le prennent en main sans difficulté majeure malgré l'approche distribuée.}. +plus long. Les commandes utilisées par Mercurial, comme ses fonctionnalités, sont généralement uniformes et cohérentes, et vous pouvez donc ainsi garder en tête simplement quelques règles générales, plutôt qu'un lot complexe d'exceptions. -Sur un petit projet, vous pouvez commencer à travailler avec Mercurial en + Sur un petit projet, vous pouvez commencer à travailler avec Mercurial en quelques instants. Ajouter des modifications ou des branches, transférer ces modifications (localement ou via le réseau), et les opérations d'historique ou de statut sont aussi très rapides. Mercurial reste hors de votre chemin grâce à sa simplicité d'utilisation et sa rapidité d'exécution. -L'utilité de Mercurial ne se limite pas à de petits projets: il est + L'utilité de Mercurial ne se limite pas à de petits projets: il est aussi utilisé par des projets ayant des centaines ou même des milliers de contributeurs, avec plusieurs dizaines de milliers de fichiers, et des centaines de méga de code source. -Voici une liste non exhaustive des projets complexes ou critiques utilisant -Mercurial : -%TODO -% For both spanish and english version, add the following examples: - - - \item Firefox{https://developer.mozilla.org/en/Mozilla_Source_Code_(Mercurial)} ; - \item OpenSolaris{http://opensolaris.org/os/community/tools/scm/hg_help/} ; - \item OpenJDK{http://hg.openjdk.java.net/} (utilisant en outre l'extension - forest pour gérer ses sous modules); - - - -Si les fonctionnalités cœur de Mercurial ne sont pas suffisantes pour vous, + Si les fonctionnalités cœur de Mercurial ne sont pas suffisantes pour vous, il est très aisé d'en construire d'autres. Mercurial est adapté à l'utilisation de scripts, et son implémentation interne en Python, propre et claire, rend encore plus facile l'ajout de fonctionnalités sous forme d'extensions. Il @@ -483,40 +434,38 @@ dont le périmètre va de la recherche de bugs à l'amélioration des performances. - - -Mercurial comparé aux autres outils - -Avant que vous n'alliez plus loin, comprenez bien que cette section + + + Mercurial comparé aux autres outils + + Avant que vous n'alliez plus loin, comprenez bien que cette section reflète mes propres expériences, et elle est donc (j'ose le dire) peu objective. Néanmoins, j'ai utilisé les outils de gestion de source listés ci dessous, dans la plupart des cas, pendant plusieurs années. %% TODO: Fussy translation. - -Subversion - -Subversion est un des outils de gestion de source les plus populaire, il fût + + + Subversion + + Subversion est un des outils de gestion de source les plus populaire, il fût développé pour remplacer CVS. Il a une architecture client/server centralisée. -Subversion et Mercurial ont des noms de commandes très similaires pour + Subversion et Mercurial ont des noms de commandes très similaires pour les mêmes opérations, ainsi si vous êtes familier avec l'un, c'est facile d'apprendre l'autre. Ces deux outils sont portables sur les systèmes -d'exploitation les plus populaires\footnote{NdT:Mercurial fonctionne sans problème -sur OpenVMS à l'ESME Sudria http://www.esme.fr, compte tenu que Subversion a été -développé en C, je ne suis pas sûr que son portage aurait été aussi aisé.}. -%TODO: Backport this statement in english and spanish - - -Avant la version 1.5, Subversion n'offrait aucune forme de support pour les fusions. Lors +d'exploitation les plus populaires + + + Avant la version 1.5, Subversion n'offrait aucune forme de support pour les fusions. Lors de l'écriture de ce livre, ses capacités de fusion étaient nouvelles, et réputées pour être -\href{http://svnbook.red-bean.com/nightly/en/svn.branchmerge.advanced.html#svn.branchmerge.advanced.finalword}{complexes -et bugguées}. - - -Mercurial dispose d'un avantage substantiel en terme de performance par rapport à + +complexes et boguées. + + + Mercurial dispose d'un avantage substantiel en terme de performance par rapport à Subversion sur la plupart des opérations que j'ai pu tester. J'ai mesuré une différence de performance allant de deux à six fois plus rapide avec le système de stockage de fichier local de Subversion 1.4.3 @@ -528,7 +477,7 @@ goulots d'étranglement pour les projets de taille moyenne ou grande. -En outre, Subversion implique une surcharge substantielle dans le stockage local + En outre, Subversion implique une surcharge substantielle dans le stockage local de certaines données, pour éviter des transactions avec le serveur, pour certaines opérations communes, telles que la recherche des fichiers modifiés (status) et l'affichage des modifications par rapport à la révision @@ -538,14 +487,14 @@ de l'historique. -Subversion est largement supporté par les outils tierces. Mercurial est + Subversion est largement supporté par les outils tierces. Mercurial est actuellement encore en retrait de ce point de vue. L'écart se réduit, néanmoins, et en effet certains des outils graphiques sont maintenant supérieurs à leurs équivalents Subversion. Comme Mercurial, Subversion dispose d'un excellent manuel utilisateur. -Parce que Subversion ne stocke pas l'historique chez ses clients, il est + Parce que Subversion ne stocke pas l'historique chez ses clients, il est parfaitement adapté à la gestion de projets qui doivent suivre un ensemble de larges fichiers binaires et opaques. Si vous suivez une cinquantaine de versions d'un fichier incompressible de 10MB, l'occupation disque coté client @@ -555,14 +504,14 @@ de versions, car les différences entre chaque révisions seront très grandes. -En outre, c'est souvent difficile ou, généralement, impossible de fusionner + En outre, c'est souvent difficile ou, généralement, impossible de fusionner des différences dans un fichier binaire. La capacité de Subversion de verrouiller des fichiers, pour permettre à l'utilisateur d'être le seul à le mettre à jour (commit) temporairement, est un avantage significatif dans un projet doté de beaucoup de fichiers binaires. -Mercurial peut importer l'historique depuis un dépôt Subversion. Il peut + Mercurial peut importer l'historique depuis un dépôt Subversion. Il peut aussi exporter l'ensemble des révisions d'un projet vers un dépôt Subversion. Ceci rend très facile de prendre la température et d'utiliser Mercurial et Subversion en parallèle, avant de décider de migrer vers Mercurial. La conversion de @@ -571,29 +520,30 @@ modifications. - - -Git - -Git est un outil de gestion de source distribué qui fût développé pour gérer + + + + Git + + Git est un outil de gestion de source distribué qui fût développé pour gérer le code source de noyau de Linux. Comme Mercurial, sa conception initiale a été inspirée par Monotone. -Git dispose d'un ensemble conséquent de commandes, avec plus de 139 commandes + Git dispose d'un ensemble conséquent de commandes, avec plus de 139 commandes individuelles pour la version 1.5.0. Il a aussi la réputation d'être difficile à apprendre. Comparé à Git, le point fort de Mercurial est clairement sa simplicité. -En terme de performance, Git est extrêmement rapide. Dans la plupart des + En terme de performance, Git est extrêmement rapide. Dans la plupart des cas, il est plus rapide que Mercurial, tout du moins sur Linux, alors que Mercurial peut être plus performant sur d'autres opérations. Néanmoins, sur Windows, les performances et le niveau de support général fourni par Git, au moment de l'écriture de cet ouvrage, est bien derrière celui de Mercurial. -Alors que le dépôt Mercurial ne demande aucune maintenance, un dépôt Git + Alors que le dépôt Mercurial ne demande aucune maintenance, un dépôt Git exige d'exécuter manuellement et régulièrement la commande repacks sur ces métadonnées. Sans ceci, les performances de git se dégradent et la consommation de l'espace disque augmente rapidement. Un serveur qui contient @@ -604,39 +554,42 @@ mais un dépôt non repacked est beaucoup plus grand. -Le cœur de Git est écrit en C. La plupart des commandes Git sont implémentées + Le cœur de Git est écrit en C. La plupart des commandes Git sont implémentées sous forme de scripts Shell ou Perl, et la qualité de ces scripts varie grandement. J'ai plusieurs fois constaté que certains de ces scripts étaient chargés en mémoire aveuglément et que la présence d'erreurs pouvait s'avérer fatal. -Mercurial peut importer l'historique d'un dépôt Git. - - - - -CVS - -CVS est probablement l'outil de gestion de source le plus utilisé aujourd'hui + Mercurial peut importer l'historique d'un dépôt Git. + + + + + + + CVS + + CVS est probablement l'outil de gestion de source le plus utilisé aujourd'hui dans le monde. À cause de son manque de clarté interne, il n'est plus maintenu depuis plusieurs années. -Il a une architecture client/serveur centralisée. Il ne regroupe pas les + Il a une architecture client/serveur centralisée. Il ne regroupe pas les modifications de fichiers dans une opération de commit atomique, ce -qui permet à ses utilisateurs de casser le \textit{build} assez +qui permet à ses utilisateurs de casser le build assez facilement : une personne peut effectuer une opération de commit sans problème puis être bloquée par besoin de fusion, avec comme conséquence néfaste, que les autres utilisateurs ne récupèreront qu'une partie de ses modifications. Ce problème affecte aussi la manière de travailler avec l'historique du projet. Si vous voulez voir toutes les modifications d'une personne du projet, vous devrez injecter manuellement les descriptions et les -\textit{timestamps} des modifications de chacun des fichiers impliqués (si +timestamps des modifications de chacun des fichiers impliqués (si vous savez au moins quels sont ces fichiers). -CVS a une notion étrange des \textit{tags} et des branches que je n'essayerai + CVS a une notion étrange des tags et des branches que je n'essayerai même pas de décrire ici. Il ne supporte pas bien les opérations de renommage d'un fichier ou d'un répertoire, ce qui facilite la corruption de son dépôt. Il n'a presque pas pour ainsi dire de contrôle de cohérence interne, il est donc @@ -644,7 +597,7 @@ ne recommanderai pas CVS pour un projet existant ou nouveau. -Mercurial peut importer l'historique d'un projet CVS. Néanmoins, il y a + Mercurial peut importer l'historique d'un projet CVS. Néanmoins, il y a quelques principes à respecter; ce qui est vrai aussi pour les autres outils d'import de projet CVS. À cause de l'absence de commit atomique et gestion de version de l'arborescence, il n'est pas possible de reconstruire @@ -652,58 +605,62 @@ est donc nécessaire, et les fichiers renommés ne sont pas détectés. Parce qu'une bonne part de l'administration d'un dépôt CVS est effectuée manuellement, et est donc, sujette à erreur, il est courant que les imports CVS rencontrent -de nombreux problèmes avec les dépôt corrompus (des \textit{timestamps} -de révision complètement buggés et des fichiers verrouillés depuis des années -sont deux des problèmes les moins intéressants dont je me souvienne). - - -Mercurial peut importer l'historique depuis un dépôt CVS. - - - - -Outils propriétaires - -Perforce a une architecture client/serveur centralisée, sans aucun +de nombreux problèmes avec les dépôt corrompus (des timestamps de révision complètement buggés et des fichiers +verrouillés depuis des années sont deux des problèmes les moins intéressants dont +je me souvienne). + + + Mercurial peut importer l'historique depuis un dépôt CVS. + + + + + + Outils propriétaires + + Perforce a une architecture client/serveur centralisée, sans aucun mécanisme de mise en cache de données coté client. Contrairement à la plupart des outils modernes de gestion de source, Perforce exige de ses utilisateurs d'exécuter une commande pour informer le serveur central de tout fichier qu'ils souhaitent modifier. -Les performances de Perforce sont plutôt bonnes pour des petites + Les performances de Perforce sont plutôt bonnes pour des petites équipes, mais elles s'effondrent rapidement lorsque le nombre d'utilisateurs augmente au delà de la douzaine. Des installations de Perforce assez larges nécessitent le déploiement de proxies pour supporter la montée en charge associée. - - -Choisir un outil de gestion de source - -A l'exception de CVS, tous les outils listés ci-dessus ont des + + + + Choisir un outil de gestion de source + + A l'exception de CVS, tous les outils listés ci-dessus ont des forces qui leur sont propres et qui correspondent à certaines formes de projet. Il n'y a pas un seul meilleur outil de gestion de source qui correspondrait le mieux à toutes les situations. -Par exemple, Subversion est un très bon choix lorsqu'on travaille + En guise exemple, Subversion est un très bon choix lorsqu'on travaille avec beaucoup de fichiers binaires, qui évoluent régulièrement, grâce à sa nature centralisée et sa capacité à verrouiller des fichiers. -Personnellement, je préfère Mercurial pour sa simplicité, ses + Personnellement, je préfère Mercurial pour sa simplicité, ses performances et sa bonne capacité de fusion, et il m'a très bien rendu service de plusieurs années maintenant. - - - -Migrer depuis un outil à Mercurial - -Mercurial est livré avec une extension nommée convert, qui + + + + + Migrer depuis un outil à Mercurial + + Mercurial est livré avec une extension nommée convert, qui peut de manière incrémentale importer des révisions depuis différents autres outils de gestion de source. Par incrémental, j'entends que vous pouvez convertir l'historique entier du projet en une seule fois, @@ -711,34 +668,126 @@ effectuées depuis votre import initial. -Les outils de gestion de source supportés par convert sont : - - - \item Subversion - \item CVS - \item Git - \item Darcs - - - -En outre, convert peut exporter les modifications depuis Mercurial + Les outils de gestion de source supportés par convert sont : + + + Subversion + CVS + Git + Darcs + + En outre, convert peut exporter les modifications depuis Mercurial vers Subversion. Ceci rend possible d'essayer Subversion en parallèle avant de choisir une solution définitive, sans aucun risque de perte de données. -La commande convert est très simple à utiliser. Simplement, + La commande convert est très simple à utiliser. Simplement, indiquez le chemin ou l'URL du dépôt de source, en lui indiquant éventuellement le nom du chemin de destination, et la conversion se met en route. Après cet import initial, il suffit de relancer la commande encore une fois pour importer les modifications effectuées depuis. + + + + Une courte histoire de la gestion de source + + Le plus célèbre des anciens outils de gestion de source + est SCCS +(Source Code Control System)}, que Marc Rochkind conçu dans les laboratoires de +recherche de Bell (Bell Labs), dans le début des années 70. +SCCS ne fonctionnait que sur des fichiers individuels, et obligeait chaque +personne travaillant sur le projet d'avoir un accès à un répertoire de +travail commun, sur le même système. Seulement une seule personne pouvait +modifier un fichier au même moment, ce fonctionnement était assuré par +l'utilisation de verrou (lock). Il était courant que des personnes +verrouillent des fichiers, et plus tard, oublient de le déverrouiller; +empêchant n'importe qui d'autre de travailler sur ces fichiers sans l'aide de +l'administrateur... + + + Walter Tichy a développé une alternative libre à + SCCS au début des +années 80, qu'il nomma RCS (Revision Control System). Comme +SCCS, RCS demandait aux développeurs de travailler sur le même +répertoire partagé, et de verrouiller les +fichiers pour se prémunir de tout conflit issu de modifications concurrentes. + + + Un peu plus tard dans les années 1980, Dick Grune utilisa RCS comme +une brique de base pour un ensemble de scripts shell qu'il intitula +cmt, avant de la renommer en CVS (Concurrent Versions System). La +grande innovation de CVS était que les développeurs pouvaient travailler +simultanément et indépendamment dans leur propre espace de travail. Ces espaces +de travail privés assuraient que les développeurs ne se marchent pas +mutuellement sur les pieds, comme c'était souvent le cas avec RCS et SCCS. +Chaque développeur disposait donc de sa copie de tous les fichiers du projet, +et ils pouvaient donc librement les modifier. Ils devaient néanmoins effectuer +la fusion (merge) de leurs fichiers, avant d'effectuer le +commit de leur modifications sur le dépôt central. + + +Brian Berliner reprit les scripts de Grune's et les réécrit en C, qu'il publia +en 1989. Depuis, ce code a été modifié jusqu'à devenir la version moderne de +CVS. CVS a acquis ainsi la capacité de fonctionner en réseau, transformant son +architecture en client/serveur. L'architecture de CVS est centralisée, seul le +serveur a une copie de l'historique du projet. L'espace de travail client ne +contient qu'une copie de la dernière version du projet, et quelques métadonnées +pour indiquer où le serveur se trouve. CVS a été un grand succès, aujourd'hui +il est probablement l'outil de gestion de contrôle le plus utilisé au monde. + + +Au début des années 1990, Sun Microsystmes développa un premier outil de +gestion de source distribué, nommé TeamWare. Un espace de travail TeamWare +contient une copie complète de l'historique du projet. TeamWare n'a pas de +notion de dépôt central. (CVS utilisait RCS pour le stockage de l'historique, +TeamWare utilisait SCCS). + + +Alors que les années 1990 avançaient, les utilisateurs ont pris conscience d'un +certain nombre de problèmes avec CVS. Il enregistrait simultanément des +modifications sur différents fichiers individuellement, au lieu de les +regrouper dans une seule opération cohérente et atomique. Il ne gère pas bien +sa hiérarchie de fichier, il est donc assez aisé de créer le chaos en renommant +les fichiers et les répertoires. Pire encore, son code source est difficile à +lire et à maintenir, ce qui agrandit largement le niveau de souffrance +associé à la réparation de ces problèmes d'architecture de manière prohibitive. + + +En 2001, Jim Blandy et Karl Fogel, deux développeurs qui avaient travaillé sur +CVS, initièrent un projet pour le remplacer par un outil qui aurait une +meilleure architecture et un code plus propre. Le résultat, Subversion, ne +quitte pas le modèle centralisé et client/server de CVS, mais ajoute les +opérations de commit atomique sur de multiples fichiers, une meilleure +gestion des espaces de noms, et d'autres fonctionnalités qui en font un +meilleur outil que CVS. Depuis sa première publication, il est rapidement +devenu très populaire. + + +Plus ou moins simultanément, Graydon Hoare a commencé sur l'ambitieux +système de gestion distribué Monotone. Bien que Monotone corrige plusieurs +défauts de CVS's tout en offrant une architecture peer-to-peer, il va aussi +plus loin que la plupart des outils de révision de manière assez innovante. Il +utilise des hash cryptographiques comme identifiants, et il a une notion +complète de confiance du code issu des différentes sources. + + +Mercurial est né en 2005. Bien que très influencé par Monotone, Mercurial se +concentre sur la facilité d'utilisation, les performances et la capacité à +monter en charge pour de très gros projets. + + + + \ No newline at end of file +-->