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author Romain PELISSE <belaran@gmail.com>
date Sun Aug 16 16:21:03 2009 +0200 (2009-08-16)
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belaran@964 2
belaran@967 3 <chapter id="chap:intro">
belaran@967 4 <?dbhtml filename="how-did-we-get-here.html"?>
belaran@967 5 <title>Comment en est on arrivé là ?</title>
belaran@964 6
belaran@964 7 <sect1>
belaran@964 8 <title>À propos de la gestion source</title>
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belaran@967 10 <para id="x_6d">La gestion de sources est un processus permettant de gérer différentes
belaran@964 11 versions de la même information. Dans sa forme la plus simple, c'est
belaran@964 12 ce que tout le monde fait manuellement : quand vous modifiez
belaran@964 13 un fichier, vous le sauvegardez sous un nouveau nom contenant un numéro,
belaran@964 14 à chaque fois plus grand que celui de la version précédente.</para>
belaran@964 15
belaran@967 16 <para id="x_6e">Ce genre de gestion de version manuelle est cependant facilement sujette
belaran@964 17 à des erreurs, ainsi, depuis longtemps, des logiciels existent pour
belaran@964 18 résoudre cette problématique. Les premiers outils de gestion de sources
belaran@964 19 étaient destinés à aider un seul utilisateur, à automatiser la gestion
belaran@964 20 des versions d'un seul fichier. Dans les dernières décades, cette cible
belaran@964 21 s'est largement agrandie, ils gèrent désormais de multiples fichiers, et
belaran@964 22 aident un grand nombre de personnes à travailler ensemble. Les outils les
belaran@964 23 plus modernes n'ont aucune difficulté à gérer plusieurs milliers de
belaran@964 24 personnes travaillant ensemble sur des projets regroupant plusieurs
belaran@964 25 centaines de milliers de fichiers.</para>
belaran@964 26
belaran@967 27 <para id="x_6f">L'arrivée de la gestion de révision distribuée est
belaran@967 28 relativement récente, et, pour le moment, ce nouveau domaine a grandi
belaran@967 29 grâce à la volonté des gens d'explorer ces territoires encores inconnues.
belaran@967 30 </para>
belaran@967 31
belaran@967 32 <para id="x_70">J'écris un livre sur la gestion de révision distribuée
belaran@967 33 parce que je pense qu'il s'agit d'un sujet important qui mérite un guide
belaran@967 34 du terrain. J'ai choisi d'écrire un livre sur Mercurial car il est
belaran@967 35 l'outil le plus facile pour découvrir ce nouveau domaine, tout en étant
belaran@967 36 un outil efficase qui répond aux demandes d'environement réel et
belaran@967 37 difficile, là où d'autres outils de révisions s'effondre.</para>
belaran@967 38
belaran@967 39 <sect2>
belaran@967 40 <title>Pourquoi utiliser un gestionnaire de source ?</title>
belaran@967 41
belaran@967 42 <para id="x_71">Il y a de nombreuses raisons pour que vous ou votre équipe souhaitiez
belaran@964 43 utiliser un outil automatisant la gestion de version pour votre projet.</para>
belaran@967 44
belaran@967 45 <itemizedlist>
belaran@967 46 <listitem><para id="x_72">L'outil se chargera de suivre l'évolution de votre projet, sans
belaran@964 47 que vous n'ayez à le faire. Pour chaque modification, vous aurez à votre
belaran@964 48 disposition un journal indiquant <emphasis>qui</emphasis> a fait quoi, <emphasis>pourquoi</emphasis>
belaran@964 49 ils l'ont fait, <emphasis>quand</emphasis> ils l'ont fait, et <emphasis>ce</emphasis> qu'ils ont
belaran@964 50 modifiés.</para>
belaran@964 51 </listitem>
belaran@967 52 <listitem><para id="x_73">Quand vous travaillez avec d'autres personnes, les logiciels de
belaran@964 53 gestion de source facilitent le travail collaboratif. Par exemple, quand
belaran@964 54 plusieurs personnes font, plus ou moins simultanément, des modifications
belaran@964 55 incompatibles, le logiciel vous aidera à identifier et à résoudre les conflits.</para>
belaran@964 56 </listitem>
belaran@967 57 <listitem><para id="x_74">L'outil vous aidera à réparer vos erreurs. Si vous effectuez un changement
belaran@964 58 qui se révèle être une erreur, vous pourrez revenir à une version
belaran@964 59 antérieure d'un fichier ou même d'un ensemble de fichiers. En fait, un outil de
belaran@964 60 gestion de source <emphasis>vraiment</emphasis> efficace vous permettra d'identifier à quel
belaran@964 61 moment le problème est apparu (voir la section <xref linkend="sec:undo:bisect"/> pour plus
belaran@964 62 de détails).</para>
belaran@964 63 </listitem>
belaran@967 64 <listitem><para id="x_75">L'outil vous permettra aussi de travailler sur plusieurs versions différentes
belaran@964 65 de votre projet et à gérer l'écart entre chacune.</para>
belaran@964 66 </listitem></itemizedlist>
belaran@967 67 <para id="x_76">La plupart de ces raisons ont autant d'importances &emdash;du moins en théorie&emdash; que
belaran@964 68 vous travailliez sur un projet pour vous, ou avec une centaine d'autres
belaran@964 69 personnes.
belaran@964 70 </para>
belaran@964 71
belaran@967 72 <para id="x_77">Une question fondamentale à propos des outils de gestion de source, qu'il s'agisse
belaran@964 73 du projet d'une personne ou d'une grande équipe, est quels sont ses
belaran@964 74 <emphasis>avantages</emphasis> par rapport à ses <emphasis>coûts</emphasis>. Un outil qui est difficile à
belaran@964 75 utiliser ou à comprendre exigera un lourd effort d'adaptation.
belaran@964 76 </para>
belaran@964 77
belaran@967 78 <para id="x_78">)Un projet de cinq milles personnes s'effondrera très certainement de lui même
belaran@964 79 sans aucun processus et outil de gestion de source. Dans ce cas, le coût
belaran@964 80 d'utilisation d'un logiciel de gestion de source est dérisoire puisque
belaran@964 81 <emphasis>sans</emphasis>, l'échec est presque garanti.
belaran@964 82 </para>
belaran@964 83
belaran@967 84 <para id="x_79">D'un autre coté, un <quote>rapide hack</quote> d'une personne peut sembler un contexte
belaran@964 85 bien pauvre pour utiliser un outil de gestion de source, car, bien évidement
belaran@964 86 le coût d'utilisation dépasse le coût total du projet. N'est ce pas ?
belaran@964 87 </para>
belaran@964 88
belaran@967 89 <para id="x_7a">Mercurial supporte ces <emphasis>deux</emphasis> échelles de travail. Vous pouvez apprendre
belaran@964 90 les bases en quelques minutes seulement, et, grâce à sa performance, vous pouvez
belaran@964 91 l'utiliser avec facilité sur le plus petit des projets. Cette simplicité
belaran@964 92 signifie que vous n'avez pas de concept obscurs ou de séquence de commandes
belaran@967 93 défiant l'imagination, sans aucune corrélation avec <emphasis>ce que vous
belaran@967 94 êtes entrain de faire</emphasis>. En même temps, ces mêmes performances et sa
belaran@964 95 nature <quote>peer-to-peer</quote> vous permettent d'augmenter, sans difficulté, son
belaran@964 96 utilisation à de très grands projets.
belaran@964 97 </para>
belaran@964 98
belaran@967 99 <para id="x_7b">Aucun outil de gestion de source ne peut sauver un projet mal mené, mais un
belaran@964 100 bon outil peut rendre beaucoup plus fluide votre travail.
belaran@964 101 </para>
belaran@964 102
belaran@967 103 </sect2>
belaran@967 104
belaran@967 105 <sect2>
belaran@967 106 <title>Les multiples noms de la gestion de source</title>
belaran@967 107
belaran@967 108 <para id="x_7c">La gestion de source<!--
belaran@967 109 TODO:<footnote><J'ai utilisé systématiquement le terme
belaran@964 110 <quote>gestion de source</quote> à travers tout l'ouvrage. Ce n'est pas forcement la
belaran@964 111 meilleure traduction, et ceci peut rendre la lecture un peu lourde, mais je
belaran@967 112 pense que le document y gagne en clarté et en précision. --> est un domaine
belaran@964 113 divers, tellement qu'il n'existe pas une seul nom ou acronyme pour le désigner.
belaran@964 114 Voilà quelqu'uns des noms ou
belaran@967 115 acronymes que vous rencontrerez le plus souvent <!-- TODO:<footnote> J'ai conservé la
belaran@964 116 liste des noms en anglais pour des raisons de commodité (ils sont plus
belaran@964 117 <quote>googelable</quote>). En outre, j'ai opté pour conserver l'ensemble des opérations de
belaran@964 118 Mercurial (\textit{commit},\textit{push}, \textit{pull},...) en anglais, là
belaran@964 119 aussi pour faciliter la lecture d'autres documents en anglais, ainsi que
belaran@967 120 l'utilisation de Mercurial. -->
belaran@964 121 </para>
belaran@964 122
belaran@964 123 <para>:
belaran@964 124 </para>
belaran@967 125
belaran@967 126 <itemizedlist>
belaran@967 127 <listitem><para id="x_7d">Revision control (RCS)</para></listitem>
belaran@967 128 <listitem><para id="x_7e">Software configuration management (SCM), or
belaran@967 129 configuration management</para></listitem>
belaran@967 130 <listitem><para id="x_7f">Source code management</para></listitem>
belaran@967 131 <listitem><para id="x_80">Source code control, or source
belaran@967 132 control</para></listitem>
belaran@967 133 <listitem><para id="x_81">Version control
belaran@967 134 (VCS)</para></listitem></itemizedlist>
belaran@967 135
belaran@967 136 <para id="x_82">Certaines personnes prétendent que ces termes ont en fait des sens
belaran@964 137 différents mais en pratique ils se recouvrent tellement qu'il n'y a pas
belaran@964 138 réellement de manière pertinente de les distinguer.
belaran@964 139 </para>
belaran@964 140
belaran@967 141 </sect2>
belaran@967 142 </sect1>
belaran@967 143
belaran@967 144 <sect1>
belaran@967 145
belaran@967 146 <title>About the examples in this book</title>
belaran@967 147
belaran@967 148 <para id="x_84">This book takes an unusual approach to code samples. Every
belaran@967 149 example is <quote>live</quote>&emdash;each one is actually the result
belaran@967 150 of a shell script that executes the Mercurial commands you see.
belaran@967 151 Every time an image of the book is built from its sources, all
belaran@967 152 the example scripts are automatically run, and their current
belaran@967 153 results compared against their expected results.</para>
belaran@967 154
belaran@967 155 <para id="x_85">The advantage of this approach is that the examples are
belaran@967 156 always accurate; they describe <emphasis>exactly</emphasis> the
belaran@967 157 behavior of the version of Mercurial that's mentioned at the
belaran@967 158 front of the book. If I update the version of Mercurial that
belaran@967 159 I'm documenting, and the output of some command changes, the
belaran@967 160 build fails.</para>
belaran@967 161
belaran@967 162 <para id="x_86">There is a small disadvantage to this approach, which is
belaran@967 163 that the dates and times you'll see in examples tend to be
belaran@967 164 <quote>squashed</quote> together in a way that they wouldn't be
belaran@967 165 if the same commands were being typed by a human. Where a human
belaran@967 166 can issue no more than one command every few seconds, with any
belaran@967 167 resulting timestamps correspondingly spread out, my automated
belaran@967 168 example scripts run many commands in one second.</para>
belaran@967 169
belaran@967 170 <para id="x_87">As an instance of this, several consecutive commits in an
belaran@967 171 example can show up as having occurred during the same second.
belaran@967 172 You can see this occur in the <literal
belaran@967 173 role="hg-ext">bisect</literal> example in <xref
belaran@967 174 linkend="sec:undo:bisect"/>, for instance.</para>
belaran@967 175
belaran@967 176 <para id="x_88">So when you're reading examples, don't place too much weight
belaran@967 177 on the dates or times you see in the output of commands. But
belaran@967 178 <emphasis>do</emphasis> be confident that the behavior you're
belaran@967 179 seeing is consistent and reproducible.</para>
belaran@967 180
belaran@967 181 </sect1>
belaran@967 182
belaran@967 183 <!-- The next section has disapper from this part of the book. it may be splaced somewhere else... t-->
belaran@967 184
belaran@967 185 <sect1>
belaran@967 186 <title>Tendances de la gestion de source</title>
belaran@967 187
belaran@967 188 <para id="x_89">Il y a eu une tendance évidente dans le développement et l'utilisation d'outils
belaran@964 189 de gestion de source depuis les quatre dernières décades, au fur et à mesure
belaran@964 190 que les utilisateurs se sont habitués à leur outils et se sont sentis contraints
belaran@964 191 par leurs limitations.
belaran@964 192 </para>
belaran@964 193
belaran@967 194 <para id="x_8a">La première génération commença simplement par gérer un fichier unique sur un
belaran@964 195 ordinateur individuel. Cependant, même si ces outils présentaient une grande
belaran@964 196 avancée par rapport à la gestion manuelle des versions, leur modèle de
belaran@964 197 verrouillage et leur utilisation limitée à un seul ordinateur rendaient leur
belaran@964 198 utilisation possible uniquement dans une très petite équipe.
belaran@964 199 </para>
belaran@964 200
belaran@967 201 <para id="x_8b">La seconde génération a assoupli ces contraintes en adoptant une architecture
belaran@964 202 réseau et centralisée, permettant de gérer plusieurs projets entiers en même
belaran@964 203 temps. Alors que les projets grandirent en taille, ils rencontrèrent de nouveaux
belaran@964 204 problèmes. Avec les clients discutant régulièrement avec le serveurs, la montée
belaran@964 205 en charge devint un réel problème sur les gros projets. Une connexion réseau
belaran@964 206 peu fiable pouvait complètement empêcher les utilisateurs distants de dialoguer
belaran@967 207 avec le serveur. Alors que les projets <emphasis remap="it">Open Source</emphasis> commencèrent à
belaran@964 208 mettre en place des accès en lecture seule disponible anonymement, les
belaran@964 209 utilisateurs sans les privilèges de <quote>commit</quote> réalisèrent qu'ils ne pouvaient
belaran@964 210 pas utiliser les outils pour collaborer naturellement avec le projet, comme ils
belaran@964 211 ne pouvaient pas non plus enregistrer leurs modifications.
belaran@964 212 </para>
belaran@964 213
belaran@967 214 <para id="x_8c">La génération actuelle des outils de gestion de source est <quote>peer-to-peer</quote> par
belaran@964 215 nature. Tout ces systèmes ont abandonné la dépendance à un serveur central, et
belaran@964 216 ont permis à leur utilisateur de distribuer les données de leur gestion de
belaran@964 217 source à qui en a besoin. La collaboration à travers Internet a transformé la
belaran@964 218 contrainte technologique en une simple question de choix et de consencus. Les
belaran@964 219 outils modernes peuvent maintenant fonctionner en mode déconnecté sans limite et
belaran@964 220 de manière autonome, la connexion au réseau n'étant nécessaire que pour
belaran@964 221 synchroniser les modifications avec les autres dépôts.
belaran@964 222 </para>
belaran@964 223
belaran@967 224 </sect1>
belaran@967 225 <sect1>
belaran@967 226 <title>Quelques avantages des gestionnaires de source distribués</title>
belaran@967 227
belaran@967 228 <para id="x_8d">Même si les gestionnaire de source distribués sont depuis plusieurs années
belaran@964 229 assez robustes et aussi utilisables que leurs prédécesseurs, les utilisateurs
belaran@964 230 d'autres outils n'y ont pas encore été sensibilisés. Les gestionnaires
belaran@964 231 de source distribués se distinguent particulièrement de leurs équivalents
belaran@964 232 centralisés de nombreuses manières.
belaran@964 233 </para>
belaran@964 234
belaran@967 235 <para id="x_8e">Pour un développeur individuel, ils restent beaucoup plus rapides que les
belaran@964 236 outils centralisés. Cela pour une raison simple : un outil centralisé doit
belaran@964 237 toujours dialoguer à travers le réseau pour la plupart des opérations, car
belaran@964 238 presque toutes les métadonnées sont stockées sur la seule copie du serveur
belaran@964 239 central. Un outil distribué stocke toute ses métadonnées localement. À tâche
belaran@964 240 égale, effectuer un échange avec le réseau ajoute un délai aux outils
belaran@964 241 centralisés. Ne sous-estimez pas la valeur d'un outil rapide : vous allez
belaran@964 242 passer beaucoup de temps à interagir avec un logiciel de gestion de source.
belaran@964 243 </para>
belaran@964 244
belaran@967 245 <para id="x_8f">Les outils distribués sont complètement indépendants des aléas de votre serveur,
belaran@964 246 d'autant plus qu'ils répliquent les métadonnées à beaucoup d'endroits. Si
belaran@964 247 votre serveur central prend feu, vous avez intérêt à ce que les médias de
belaran@964 248 sauvegardes soient fiables, et que votre dernier <quote>backup</quote> soit récent et
belaran@964 249 fonctionne sans problème. Avec un outil distribué, vous avez autant de
belaran@964 250 <quote>backup</quote> que de contributeurs.
belaran@964 251 </para>
belaran@964 252
belaran@967 253 <para id="x_90">En outre, la fiabilité de votre réseau affectera beaucoup moins les
belaran@964 254 outils distribués. Vous ne pouvez même pas utiliser un outil centralisé
belaran@964 255 sans connexion réseau, à l'exception de quelques commandes, très limitées.
belaran@964 256 Avec un outil distribué, si votre connexion réseau tombe pendant que vous
belaran@964 257 travaillez, vous pouvez ne même pas vous en rendre compte. La seule chose
belaran@964 258 que vous ne serez pas capable de faire sera de communiquer avec des dépôts
belaran@964 259 distants, opération somme toute assez rare en comparaison aux opérations
belaran@964 260 locales. Si vous avez une équipe de collaborateurs très dispersée ceci peut
belaran@964 261 être significatif.
belaran@964 262 </para>
belaran@964 263
belaran@967 264
belaran@967 265 <sect2>
belaran@967 266 <title>Avantages pour les projets Open Source</title>
belaran@967 267
belaran@967 268 <para id="x_91">Si vous prenez goût à un projet <emphasis remap="it">Open Source</emphasis> et que vous
belaran@964 269 décidez de commencer à toucher à son code, et que le projet utilise
belaran@964 270 un gestionnaire de source distribué, vous êtes immédiatement un "pair"
belaran@964 271 avec les personnes formant le <quote>cœur</quote> du projet. Si ils publient
belaran@964 272 leurs dépôts, vous pouvez immédiatement copier leurs historiques de
belaran@964 273 projet, faire des modifications, enregistrer votre travail en utilisant
belaran@964 274 les même outils qu'eux. Par comparaison, avec un outil centralisé, vous
belaran@964 275 devez utiliser un logiciel en mode <quote>lecture seule</quote> à moins que
belaran@964 276 quelqu'un ne vous donne les privilèges de <quote>commit</quote> sur le serveur
belaran@964 277 central. Avant ça, vous ne serez pas capable d'enregistrer vos
belaran@964 278 modifications, et vos propres modifications risqueront de se
belaran@964 279 corrompre chaque fois que vous essayerez de mettre à jour à votre
belaran@964 280 espace de travail avec le serveur central.
belaran@964 281 </para>
belaran@964 282
belaran@967 283 <sect3>
belaran@967 284 <title>Le non-problème du "fork"</title>
belaran@967 285
belaran@967 286 <para id="x_92">Il a été souvent suggéré que les gestionnaires de source distribués
belaran@967 287 posent un risque pour les projets <emphasis remap="it">Open Source</emphasis> car ils
belaran@967 288 facilitent grandement la création de <quote>fork</quote>.<!-- footnote{NdT:Création
belaran@964 289 d'une
belaran@967 290 <ulink url="version alternative du logiciel">version alternative du
belaran@967 291 logiciel</ulink>{http://fr.wikipedia.org/wiki/Fork#Embranchement_d.27un_projet_informatique}
belaran@967 292 -->
belaran@964 293 Un <quote>fork</quote> apparait quand il y des divergences d'opinion ou d'attitude
belaran@964 294 au sein d'un groupe de développeurs qui aboutissent à la décision de ne
belaran@964 295 plus travailler ensemble. Chaque parti s'empare d'une copie plus ou moins
belaran@964 296 complète du code source du projet et continue dans sa propre direction.
belaran@964 297 </para>
belaran@964 298
belaran@967 299 <para id="x_93">Parfois ces différents partis décident de se réconcilier. Avec un
belaran@964 300 serveur central, l'aspect <emphasis>technique</emphasis> de cette réconciliation
belaran@964 301 est un processus douloureux, et essentiellement manuel. Vous devez
belaran@964 302 décider quelle modification est <quote>la gagnante</quote>, et replacer, par un
belaran@964 303 moyen ou un autre, les modifications de l'autre équipe dans l'arborescence
belaran@964 304 du projet. Ceci implique généralement la perte d'une partie de l'historique
belaran@964 305 d'un des partis, ou même des deux.
belaran@964 306 </para>
belaran@964 307
belaran@967 308 <para id="x_94">Ce que les outils distribués permettent à ce sujet est probablement
belaran@964 309 la <emphasis>meilleure</emphasis> façon de développer un projet. Chaque modification
belaran@964 310 que vous effectuez est potentiellement un <quote>fork</quote>. La grande force de
belaran@964 311 cette approche est que les gestionnaires de source distribués doivent être
belaran@967 312 vraiment très efficaces pour <emphasis>fusionner</emphasis><!-- TODO footnote{NdT:j'ai choisi de
belaran@967 313 traduire ici <emphasis remap="it">merging</emphasis> par <quote>fusionner</quote> pour des raisons
belaran@967 314 de clarté} --> des <quote>forks</quote>, car les <quote>forks</quote>, dans ce contexte, arrivent
belaran@967 315 tout le temps.</para>
belaran@967 316
belaran@967 317 <para id="x_95">Si chaque altération que n'importe qui effectue, à tout moment, est vue
belaran@967 318 comme un <quote>fork</quote> à fusionner, alors ce que le monde de
belaran@967 319 l'<emphasis remap="it">Open Source</emphasis>
belaran@964 320 Source} voit comme un <quote>fork</quote> devient <emphasis>uniquement</emphasis> une problématique
belaran@964 321 sociale. En fait, les outils de gestions de source distribués <emphasis>réduisent</emphasis>
belaran@964 322 les chances de <quote>fork</quote>:
belaran@964 323 </para>
belaran@964 324 <itemizedlist>
belaran@967 325 <listitem>
belaran@967 326 <para>Ils éliminent la distinction sociale qu'imposent les outils centralisés
belaran@967 327 entre les membres du projets (ceux qui ont accès au <quote>commit</quote>) et ceux de
belaran@967 328 l'extérieur (ce qui ne l'ont pas).</para>
belaran@967 329 <para>rendent plus facile la réconciliation après un <quote>fork</quote> social, car tout ce
belaran@967 330 qu'elle implique est une simple fusion.</para>
belaran@967 331 </listitem>
belaran@967 332 </itemizedlist>
belaran@967 333
belaran@967 334 <para id="x_98">Certaines personnes font de la résistance envers les gestionnaires de source
belaran@964 335 distribués parce qu'ils veulent garder un contrôle ferme sur leur projet, et
belaran@964 336 ils pensent que les outils centralisés leur fournissent ce contrôle. Néanmoins,
belaran@964 337 si c'est votre cas, sachez que si vous publiez votre dépôt CVS ou Subversion
belaran@964 338 de manière publique, il existe une quantité d'outils disponibles pour récupérer
belaran@964 339 entièrement votre projet et son historique (quoique lentement) et le récréer
belaran@964 340 ailleurs, sans votre contrôle. En fait, votre contrôle sur votre projet est
belaran@964 341 illusoire, vous ne faites qu'interdire à vos collaborateurs de travailler
belaran@964 342 de manière fluide, en disposant d'un miroir ou d'un <quote>fork</quote> de votre
belaran@964 343 historique.
belaran@964 344 %%%TODO: Fussy, those last sentences are not really well translated:
belaran@964 345 %%%no problem for me (wilk)
belaran@964 346 %However, if you're of this belief, and you publish your CVS or Subversion
belaran@964 347 %repositories publically, there are plenty of tools available that can pull
belaran@964 348 %out your entire project's history (albeit slowly) and recreate it somewhere
belaran@964 349 %that you don't control. So while your control in this case is illusory, you are
belaran@964 350 %forgoing the ability to fluidly collaborate with whatever people feel
belaran@964 351 %compelled to mirror and fork your history.
belaran@964 352 </para>
belaran@964 353
belaran@967 354 </sect3>
belaran@967 355 </sect2>
belaran@967 356 <sect2>
belaran@967 357 <title>Avantages pour les projets commerciaux</title>
belaran@967 358
belaran@967 359 <para id="x_99">Beaucoup de projets commerciaux sont réalisés par des équipes éparpillées
belaran@964 360 à travers le globe. Les contributeurs qui sont loin du serveur central
belaran@964 361 devront subir des commandes lentes et même parfois peu fiables. Les
belaran@964 362 solutions propriétaires de gestion de source tentent de palier ce problème
belaran@964 363 avec des réplications de sites distants qui sont à la fois coûteuses à mettre
belaran@964 364 en place et lourdes à administrer. Un système distribué ne souffre pas
belaran@964 365 de ce genre de problèmes. En outre, il est très aisé de mettre en place
belaran@964 366 plusieurs serveurs de références, disons un par site, de manière à ce qu'il
belaran@964 367 n'y ait pas de communication redondante entre les dépôts, sur une connexion
belaran@964 368 longue distance souvent onéreuse.
belaran@964 369 </para>
belaran@964 370
belaran@967 371 <para id="x_9a">Les systèmes de gestion de source supportent généralement assez mal la
belaran@964 372 montée en charge. Ce n'est pas rare pour un gestionnaire de source centralisé
belaran@964 373 pourtant onéreux de s'effondrer sous la charge combinée d'une douzaine
belaran@964 374 d'utilisateurs concurrents seulement. Une fois encore, la réponse à cette problématique
belaran@964 375 est généralement encore la mise en place d'un ensemble complexe de serveurs
belaran@964 376 synchronisés par un mécanisme de réplication. Dans le cas d'un gestionnaire
belaran@964 377 de source distribué, la charge du serveur central &emdash; si vous avez un&emdash; est
belaran@964 378 plusieurs fois inférieure (car toutes les données sont déjà répliquées ailleurs),
belaran@964 379 un simple serveur, pas très cher, peut gérer les besoins d'une plus grande
belaran@964 380 équipe, et la réplication pour balancer la charge devient le
belaran@964 381 travail d'un simple script.
belaran@964 382 </para>
belaran@964 383
belaran@967 384 <para id="x_9b">Si vous avez des employés sur le terrain, en train de chercher à résoudre un souci sur
belaran@964 385 le site d'un client, ils bénéficieront aussi d'un gestionnaire de source
belaran@964 386 distribué. Cet outil leur permettra de générer des versions personnalisées,
belaran@964 387 d'essayer différentes solutions, en les isolant aisément les unes des autres,
belaran@964 388 et de rechercher efficacement à travers l'historique des sources, la cause
belaran@964 389 des bugs ou des régressions, tout ceci sans avoir besoin de la moindre
belaran@964 390 connexion au réseau de votre compagnie.
belaran@964 391 </para>
belaran@964 392
belaran@967 393 </sect2>
belaran@967 394 </sect1>
belaran@967 395 <sect1>
belaran@967 396 <title>Pourquoi choisir Mercurial?</title>
belaran@967 397
belaran@967 398 <para id="x_9c">Mercurial a plusieurs caractéristiques qui en font un choix particulièrement
belaran@964 399 pertinent pour la gestion de source:
belaran@964 400 </para>
belaran@967 401 <itemizedlist>
belaran@967 402 <listitem><para id="x_9d">It is easy to learn and use.</para></listitem>
belaran@967 403 <listitem><para id="x_9e">It is lightweight.</para></listitem>
belaran@967 404 <listitem><para id="x_9f">It scales excellently.</para></listitem>
belaran@967 405 <listitem><para id="x_a0">It is easy to
belaran@967 406 customise.</para></listitem></itemizedlist>
belaran@967 407
belaran@967 408 <para id="x_a1">Si vous êtes déjà familier d'un outil de gestion de source, vous serez
belaran@964 409 capable de l'utiliser en moins de 5 minutes. Sinon, ça ne sera pas beaucoup
belaran@967 410 plus long.
belaran@964 411 Les commandes utilisées par Mercurial, comme ses fonctionnalités, sont
belaran@964 412 généralement uniformes et cohérentes, et vous pouvez donc ainsi garder en tête
belaran@964 413 simplement quelques règles générales, plutôt qu'un lot complexe d'exceptions.
belaran@964 414 </para>
belaran@964 415
belaran@967 416 <para id="x_a2">Sur un petit projet, vous pouvez commencer à travailler avec Mercurial en
belaran@964 417 quelques instants. Ajouter des modifications ou des branches, transférer
belaran@964 418 ces modifications (localement ou via le réseau), et les opérations
belaran@964 419 d'historique ou de statut sont aussi très rapides. Mercurial reste hors de
belaran@964 420 votre chemin grâce à sa simplicité d'utilisation et sa rapidité d'exécution.
belaran@964 421 </para>
belaran@964 422
belaran@967 423 <para id="x_a3">L'utilité de Mercurial ne se limite pas à de petits projets: il est
belaran@964 424 aussi utilisé par des projets ayant des centaines ou même des milliers
belaran@964 425 de contributeurs, avec plusieurs dizaines de milliers de fichiers, et des
belaran@964 426 centaines de méga de code source.
belaran@964 427 </para>
belaran@964 428
belaran@967 429 <para id="x_a4">Si les fonctionnalités cœur de Mercurial ne sont pas suffisantes pour vous,
belaran@964 430 il est très aisé d'en construire d'autres. Mercurial est adapté à l'utilisation
belaran@964 431 de scripts, et son implémentation interne en Python, propre et claire,
belaran@964 432 rend encore plus facile l'ajout de fonctionnalités sous forme d'extensions. Il
belaran@964 433 en existe déjà un certain nombre de très populaires et très utiles,
belaran@964 434 dont le périmètre va de la recherche de bugs à l'amélioration des performances.
belaran@964 435 </para>
belaran@964 436
belaran@967 437 </sect1>
belaran@967 438 <sect1>
belaran@967 439 <title>Mercurial comparé aux autres outils</title>
belaran@967 440
belaran@967 441 <para id="x_a5">Avant que vous n'alliez plus loin, comprenez bien que cette section
belaran@964 442 reflète mes propres expériences, et elle est donc (j'ose le dire)
belaran@964 443 peu objective. Néanmoins, j'ai utilisé les outils de gestion de source
belaran@964 444 listés ci dessous, dans la plupart des cas, pendant plusieurs années.
belaran@964 445 %% TODO: Fussy translation.
belaran@964 446 </para>
belaran@964 447
belaran@967 448
belaran@967 449 <sect2>
belaran@967 450 <title>Subversion</title>
belaran@967 451
belaran@967 452 <para id="x_a6">Subversion est un des outils de gestion de source les plus populaire, il fût
belaran@964 453 développé pour remplacer CVS. Il a une architecture client/server centralisée.
belaran@964 454 </para>
belaran@964 455
belaran@967 456 <para id="x_a7">Subversion et Mercurial ont des noms de commandes très similaires pour
belaran@964 457 les mêmes opérations, ainsi si vous êtes familier avec l'un, c'est facile
belaran@964 458 d'apprendre l'autre. Ces deux outils sont portables sur les systèmes
belaran@967 459 d'exploitation les plus populaires
belaran@967 460 </para>
belaran@967 461
belaran@967 462 <para id="x_a8">Avant la version 1.5, Subversion n'offrait aucune forme de support pour les fusions. Lors
belaran@964 463 de l'écriture de ce livre, ses capacités de fusion étaient nouvelles, et réputées pour être
belaran@967 464 <ulink url="http://svnbook.red-bean.com/nightly/en/svn.branchmerge.advanced.html#svn.branchmerge.advanced.finalword">
belaran@967 465 complexes et boguées</ulink>.
belaran@967 466 </para>
belaran@967 467
belaran@967 468 <para id="x_a9">Mercurial dispose d'un avantage substantiel en terme de performance par rapport à
belaran@964 469 Subversion sur la plupart des opérations que j'ai pu tester. J'ai mesuré
belaran@964 470 une différence de performance allant de deux à six fois plus rapide avec
belaran@964 471 le système de stockage de fichier local de Subversion 1.4.3
belaran@964 472 (<emphasis>ra_local</emphasis>), qui est la méthode d'accès la plus rapide disponible. Dans
belaran@964 473 un déploiement plus réaliste, impliquant un stockage réseau, Subversion
belaran@964 474 serait encore plus désavantagé. Parce que la plupart des commandes Subversion
belaran@964 475 doivent communiquer avec le serveur et que Subversion n'a pas de mécanisme
belaran@964 476 de réplication, la capacité du serveur et la bande passante sont devenues des
belaran@964 477 goulots d'étranglement pour les projets de taille moyenne ou grande.
belaran@964 478 </para>
belaran@964 479
belaran@967 480 <para id="x_aa">En outre, Subversion implique une surcharge substantielle dans le stockage local
belaran@964 481 de certaines données, pour éviter des transactions avec le serveur, pour
belaran@964 482 certaines opérations communes, telles que la recherche des fichiers modifiés
belaran@964 483 (<literal>status</literal>) et l'affichage des modifications par rapport à la révision
belaran@964 484 courante (<literal>diff</literal>). En conséquence, un répertoire de travail Subversion
belaran@964 485 a souvent la même taille, ou est plus grand, qu'un dépôt Mercurial et son
belaran@964 486 espace de travail, et ceci bien que le dépôt Mercurial contienne l'intégralité
belaran@964 487 de l'historique.
belaran@964 488 </para>
belaran@964 489
belaran@967 490 <para id="x_ab">Subversion est largement supporté par les outils tierces. Mercurial est
belaran@964 491 actuellement encore en retrait de ce point de vue. L'écart se réduit, néanmoins,
belaran@964 492 et en effet certains des outils graphiques sont maintenant supérieurs à leurs
belaran@964 493 équivalents Subversion. Comme Mercurial, Subversion dispose d'un excellent
belaran@964 494 manuel utilisateur.
belaran@964 495 </para>
belaran@964 496
belaran@967 497 <para id="x_ac">Parce que Subversion ne stocke pas l'historique chez ses clients, il est
belaran@964 498 parfaitement adapté à la gestion de projets qui doivent suivre un ensemble
belaran@964 499 de larges fichiers binaires et opaques. Si vous suivez une cinquantaine de
belaran@964 500 versions d'un fichier incompressible de 10MB, l'occupation disque coté client
belaran@964 501 d'un projet sous Subversion restera à peu près constante. A l'inverse,
belaran@964 502 l'occupation disque du même projet sous n'importe lequel des gestionnaires
belaran@964 503 de source distribués grandira rapidement, proportionnellement aux nombres
belaran@964 504 de versions, car les différences entre chaque révisions seront très grandes.
belaran@964 505 </para>
belaran@964 506
belaran@967 507 <para id="x_ad">En outre, c'est souvent difficile ou, généralement, impossible de fusionner
belaran@964 508 des différences dans un fichier binaire. La capacité de Subversion de
belaran@964 509 verrouiller des fichiers, pour permettre à l'utilisateur d'être le seul
belaran@964 510 à le mettre à jour (<quote>commit</quote>) temporairement, est un avantage significatif
belaran@964 511 dans un projet doté de beaucoup de fichiers binaires.
belaran@964 512 </para>
belaran@964 513
belaran@967 514 <para id="x_ae">Mercurial peut importer l'historique depuis un dépôt Subversion. Il peut
belaran@964 515 aussi exporter l'ensemble des révisions d'un projet vers un dépôt Subversion.
belaran@964 516 Ceci rend très facile de <quote>prendre la température</quote> et d'utiliser Mercurial et Subversion
belaran@964 517 en parallèle, avant de décider de migrer vers Mercurial. La conversion de
belaran@964 518 l'historique est incrémentale, donc vous pouvez effectuer une conversion
belaran@964 519 initiale, puis de petites additions par la suite pour ajouter les nouvelles
belaran@964 520 modifications.
belaran@964 521 </para>
belaran@964 522
belaran@967 523
belaran@967 524 </sect2>
belaran@967 525 <sect2>
belaran@967 526 <title>Git</title>
belaran@967 527
belaran@967 528 <para id="x_af">Git est un outil de gestion de source distribué qui fût développé pour gérer
belaran@964 529 le code source de noyau de Linux. Comme Mercurial, sa conception initiale a
belaran@964 530 été inspirée par Monotone.
belaran@964 531 </para>
belaran@964 532
belaran@967 533 <para id="x_b0">Git dispose d'un ensemble conséquent de commandes, avec plus de 139 commandes
belaran@964 534 individuelles pour la version 1.5.0. Il a aussi la réputation d'être difficile
belaran@964 535 à apprendre. Comparé à Git, le point fort de Mercurial est clairement sa
belaran@964 536 simplicité.
belaran@964 537 </para>
belaran@964 538
belaran@967 539 <para id="x_b1">En terme de performance, Git est extrêmement rapide. Dans la plupart des
belaran@964 540 cas, il est plus rapide que Mercurial, tout du moins sur Linux, alors que
belaran@964 541 Mercurial peut être plus performant sur d'autres opérations. Néanmoins, sur
belaran@964 542 Windows, les performances et le niveau de support général fourni par Git,
belaran@964 543 au moment de l'écriture de cet ouvrage, est bien derrière celui de Mercurial.
belaran@964 544 </para>
belaran@964 545
belaran@967 546 <para id="x_b2">Alors que le dépôt Mercurial ne demande aucune maintenance, un dépôt Git
belaran@964 547 exige d'exécuter manuellement et régulièrement la commande <quote>repacks</quote> sur
belaran@964 548 ces métadonnées. Sans ceci, les performances de git se dégradent et la
belaran@964 549 consommation de l'espace disque augmente rapidement. Un serveur qui contient
belaran@964 550 plusieurs dépôts Git qui ne sont pas régulièrement et fréquemment <quote>repacked</quote>
belaran@964 551 deviendra un vrai problème lors des <quote>backups</quote> du disque, et il y eu des
belaran@964 552 cas, où un <quote>backup</quote> journalier pouvait durer plus de 24 heures. Un dépôt
belaran@964 553 fraichement <quote>repacked</quote> sera légèrement plus petit qu'un dépôt Mercurial,
belaran@964 554 mais un dépôt non <quote>repacked</quote> est beaucoup plus grand.
belaran@964 555 </para>
belaran@964 556
belaran@967 557 <para id="x_b3">Le cœur de Git est écrit en C. La plupart des commandes Git sont implémentées
belaran@964 558 sous forme de scripts Shell ou Perl, et la qualité de ces scripts varie
belaran@964 559 grandement. J'ai plusieurs fois constaté que certains de ces scripts étaient
belaran@964 560 chargés en mémoire aveuglément et que la présence d'erreurs pouvait s'avérer
belaran@964 561 fatal.
belaran@964 562 </para>
belaran@964 563
belaran@967 564 <para id="x_b4">Mercurial peut importer l'historique d'un dépôt Git.
belaran@967 565 </para>
belaran@967 566
belaran@967 567
belaran@967 568
belaran@967 569 </sect2>
belaran@967 570 <sect2>
belaran@967 571 <title>CVS</title>
belaran@967 572
belaran@967 573 <para id="x_b5">CVS est probablement l'outil de gestion de source le plus utilisé aujourd'hui
belaran@964 574 dans le monde. À cause de son manque de clarté interne, il n'est plus
belaran@964 575 maintenu depuis plusieurs années.
belaran@964 576 </para>
belaran@964 577
belaran@967 578 <para id="x_b6">Il a une architecture client/serveur centralisée. Il ne regroupe pas les
belaran@964 579 modifications de fichiers dans une opération de <quote>commit</quote> atomique, ce
belaran@967 580 qui permet à ses utilisateurs de <quote>casser le <emphasis>build</emphasis></quote> assez
belaran@964 581 facilement : une personne peut effectuer une opération de <quote>commit</quote>
belaran@964 582 sans problème puis être bloquée par besoin de fusion, avec comme conséquence
belaran@964 583 néfaste, que les autres utilisateurs ne récupèreront qu'une partie de ses
belaran@964 584 modifications. Ce problème affecte aussi la manière de travailler avec
belaran@964 585 l'historique du projet. Si vous voulez voir toutes les modifications d'une
belaran@964 586 personne du projet, vous devrez injecter manuellement les descriptions et les
belaran@967 587 <emphasis remap="it">timestamps</emphasis> des modifications de chacun des fichiers impliqués (si
belaran@964 588 vous savez au moins quels sont ces fichiers).
belaran@964 589 </para>
belaran@964 590
belaran@967 591 <para id="x_b7">CVS a une notion étrange des <emphasis
belaran@967 592 remap="it">tags</emphasis> et des branches que je n'essayerai
belaran@964 593 même pas de décrire ici. Il ne supporte pas bien les opérations de renommage d'un
belaran@964 594 fichier ou d'un répertoire, ce qui facilite la corruption de son dépôt. Il n'a
belaran@964 595 presque pas pour ainsi dire de contrôle de cohérence interne, il est donc
belaran@964 596 pratiquement impossible de dire si un dépôt est corrompu ni à quel point. Je
belaran@964 597 ne recommanderai pas CVS pour un projet existant ou nouveau.
belaran@964 598 </para>
belaran@964 599
belaran@967 600 <para id="x_b8">Mercurial peut importer l'historique d'un projet CVS. Néanmoins, il y a
belaran@964 601 quelques principes à respecter; ce qui est vrai aussi pour les autres
belaran@964 602 outils d'import de projet CVS. À cause de l'absence de <quote>commit</quote> atomique
belaran@964 603 et gestion de version de l'arborescence, il n'est pas possible de reconstruire
belaran@964 604 de manière précise l'ensemble de l'historique. Un travail de <quote>devinette</quote>
belaran@964 605 est donc nécessaire, et les fichiers renommés ne sont pas détectés. Parce
belaran@964 606 qu'une bonne part de l'administration d'un dépôt CVS est effectuée manuellement,
belaran@964 607 et est donc, sujette à erreur, il est courant que les imports CVS rencontrent
belaran@967 608 de nombreux problèmes avec les dépôt corrompus (des <emphasis
belaran@967 609 remap="it">timestamps</emphasis> de révision complètement buggés et des fichiers
belaran@967 610 verrouillés depuis des années sont deux des problèmes les moins intéressants dont
belaran@967 611 je me souvienne).
belaran@967 612 </para>
belaran@967 613
belaran@967 614 <para id="x_b9">Mercurial peut importer l'historique depuis un dépôt CVS.
belaran@967 615 </para>
belaran@967 616
belaran@967 617
belaran@967 618 </sect2>
belaran@967 619 <sect2>
belaran@967 620 <title>Outils propriétaires</title>
belaran@967 621
belaran@967 622 <para id="x_ba">Perforce a une architecture client/serveur centralisée, sans aucun
belaran@964 623 mécanisme de mise en cache de données coté client. Contrairement à la plupart
belaran@964 624 des outils modernes de gestion de source, Perforce exige de ses
belaran@964 625 utilisateurs d'exécuter une commande pour informer le serveur
belaran@964 626 central de tout fichier qu'ils souhaitent modifier.
belaran@964 627 </para>
belaran@964 628
belaran@967 629 <para id="x_bb">Les performances de Perforce sont plutôt bonnes pour des petites
belaran@964 630 équipes, mais elles s'effondrent rapidement lorsque le nombre
belaran@964 631 d'utilisateurs augmente au delà de la douzaine. Des installations
belaran@964 632 de Perforce assez larges nécessitent le déploiement de proxies pour
belaran@964 633 supporter la montée en charge associée.
belaran@964 634 </para>
belaran@964 635
belaran@967 636
belaran@967 637 </sect2>
belaran@967 638 <sect2>
belaran@967 639 <title>Choisir un outil de gestion de source</title>
belaran@967 640
belaran@967 641 <para id="x_bc">A l'exception de CVS, tous les outils listés ci-dessus ont des
belaran@964 642 forces qui leur sont propres et qui correspondent à certaines
belaran@964 643 formes de projet. Il n'y a pas un seul meilleur outil de gestion
belaran@964 644 de source qui correspondrait le mieux à toutes les situations.
belaran@964 645 </para>
belaran@964 646
belaran@967 647 <para id="x_bd">En guise exemple, Subversion est un très bon choix lorsqu'on travaille
belaran@964 648 avec beaucoup de fichiers binaires, qui évoluent régulièrement, grâce
belaran@964 649 à sa nature centralisée et sa capacité à verrouiller des fichiers.
belaran@964 650 </para>
belaran@964 651
belaran@967 652 <para id="x_be">Personnellement, je préfère Mercurial pour sa simplicité, ses
belaran@964 653 performances et sa bonne capacité de fusion, et il m'a très bien rendu service
belaran@964 654 de plusieurs années maintenant.
belaran@964 655 </para>
belaran@964 656
belaran@967 657
belaran@967 658 </sect2>
belaran@967 659 </sect1>
belaran@967 660 <sect1>
belaran@967 661 <title>Migrer depuis un outil à Mercurial</title>
belaran@967 662
belaran@967 663 <para id="x_bf">Mercurial est livré avec une extension nommée <literal role="hg-ext">convert</literal>, qui
belaran@964 664 peut de manière incrémentale importer des révisions depuis différents
belaran@964 665 autres outils de gestion de source. Par <quote>incrémental</quote>, j'entends que
belaran@964 666 vous pouvez convertir l'historique entier du projet en une seule fois,
belaran@964 667 puis relancer l'outil d'import plus tard pour obtenir les modifications
belaran@964 668 effectuées depuis votre import initial.
belaran@964 669 </para>
belaran@964 670
belaran@967 671 <para id="x_c0">Les outils de gestion de source supportés par <literal role="hg-ext">convert</literal> sont :
belaran@967 672 </para>
belaran@967 673 <itemizedlist>
belaran@967 674 <listitem><para id="x_c1">Subversion</para></listitem>
belaran@967 675 <listitem><para id="x_c2">CVS</para></listitem>
belaran@967 676 <listitem><para id="x_c3">Git</para></listitem>
belaran@967 677 <listitem><para id="x_c4">Darcs</para></listitem></itemizedlist>
belaran@967 678
belaran@967 679 <para id="x_c5">En outre, <literal role="hg-ext">convert</literal> peut exporter les modifications depuis Mercurial
belaran@964 680 vers Subversion. Ceci rend possible d'essayer Subversion en parallèle
belaran@964 681 avant de choisir une solution définitive, sans aucun risque de perte de
belaran@964 682 données.
belaran@964 683 </para>
belaran@964 684
belaran@967 685 <para id="x_c6">La commande <command role="hg-ext-conver">convert</command> est très simple à utiliser. Simplement,
belaran@964 686 indiquez le chemin ou l'URL du dépôt de source, en lui indiquant éventuellement
belaran@964 687 le nom du chemin de destination, et la conversion se met en route. Après cet
belaran@964 688 import initial, il suffit de relancer la commande encore une fois pour
belaran@964 689 importer les modifications effectuées depuis.
belaran@964 690 </para>
belaran@967 691 </sect1>
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belaran@967 693 <sect1>
belaran@967 694 <title>Une courte histoire de la gestion de source</title>
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belaran@967 696 <para id="x_c7">Le plus célèbre des anciens outils de gestion de source
belaran@967 697 est <emphasis remap="it">SCCS</emphasis>
belaran@967 698 (Source Code Control System)}, que Marc Rochkind conçu dans les laboratoires de
belaran@967 699 recherche de Bell (<emphasis remap="it">Bell Labs</emphasis>), dans le début des années 70.
belaran@967 700 <emphasis remap="it">SCCS</emphasis> ne fonctionnait que sur des fichiers individuels, et obligeait chaque
belaran@967 701 personne travaillant sur le projet d'avoir un accès à un répertoire de
belaran@967 702 travail commun, sur le même système. Seulement une seule personne pouvait
belaran@967 703 modifier un fichier au même moment, ce fonctionnement était assuré par
belaran@967 704 l'utilisation de verrou (<quote>lock</quote>). Il était courant que des personnes
belaran@967 705 verrouillent des fichiers, et plus tard, oublient de le déverrouiller;
belaran@967 706 empêchant n'importe qui d'autre de travailler sur ces fichiers sans l'aide de
belaran@967 707 l'administrateur...
belaran@967 708 </para>
belaran@967 709
belaran@967 710 <para id="x_c8">Walter Tichy a développé une alternative libre à
belaran@967 711 <emphasis remap="it">SCCS</emphasis> au début des
belaran@967 712 années 80, qu'il nomma <emphasis remap="it">RCS (Revision Control System)</emphasis>. Comme
belaran@967 713 <emphasis remap="it">SCCS</emphasis>, <emphasis remap="it">RCS</emphasis> demandait aux développeurs de travailler sur le même
belaran@967 714 répertoire partagé, et de verrouiller les
belaran@967 715 fichiers pour se prémunir de tout conflit issu de modifications concurrentes.
belaran@967 716 </para>
belaran@967 717
belaran@967 718 <para id="x_c9">Un peu plus tard dans les années 1980, Dick Grune utilisa <emphasis remap="it">RCS</emphasis> comme
belaran@967 719 une brique de base pour un ensemble de scripts <emphasis
belaran@967 720 remap="it">shell</emphasis> qu'il intitula
belaran@967 721 cmt, avant de la renommer en <emphasis remap="it">CVS (Concurrent Versions System)</emphasis>. La
belaran@967 722 grande innovation de CVS était que les développeurs pouvaient travailler
belaran@967 723 simultanément et indépendamment dans leur propre espace de travail. Ces espaces
belaran@967 724 de travail privés assuraient que les développeurs ne se marchent pas
belaran@967 725 mutuellement sur les pieds, comme c'était souvent le cas avec RCS et SCCS.
belaran@967 726 Chaque développeur disposait donc de sa copie de tous les fichiers du projet,
belaran@967 727 et ils pouvaient donc librement les modifier. Ils devaient néanmoins effectuer
belaran@967 728 la <quote>fusion</quote> (<emphasis
belaran@967 729 remap="it"><quote>merge</quote></emphasis>) de leurs fichiers, avant d'effectuer le
belaran@967 730 <quote>commit</quote> de leur modifications sur le dépôt central.
belaran@967 731 </para>
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belaran@967 733 <para>Brian Berliner reprit les scripts de Grune's et les réécrit en C, qu'il publia
belaran@967 734 en 1989. Depuis, ce code a été modifié jusqu'à devenir la version moderne de
belaran@967 735 CVS. CVS a acquis ainsi la capacité de fonctionner en réseau, transformant son
belaran@967 736 architecture en client/serveur. L'architecture de CVS est centralisée, seul le
belaran@967 737 serveur a une copie de l'historique du projet. L'espace de travail client ne
belaran@967 738 contient qu'une copie de la dernière version du projet, et quelques métadonnées
belaran@967 739 pour indiquer où le serveur se trouve. CVS a été un grand succès, aujourd'hui
belaran@967 740 il est probablement l'outil de gestion de contrôle le plus utilisé au monde.
belaran@967 741 </para>
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belaran@967 743 <para>Au début des années 1990, Sun Microsystmes développa un premier outil de
belaran@967 744 gestion de source distribué, nommé TeamWare. Un espace de travail TeamWare
belaran@967 745 contient une copie complète de l'historique du projet. TeamWare n'a pas de
belaran@967 746 notion de dépôt central. (CVS utilisait RCS pour le stockage de l'historique,
belaran@967 747 TeamWare utilisait SCCS).
belaran@967 748 </para>
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belaran@967 750 <para>Alors que les années 1990 avançaient, les utilisateurs ont pris conscience d'un
belaran@967 751 certain nombre de problèmes avec CVS. Il enregistrait simultanément des
belaran@967 752 modifications sur différents fichiers individuellement, au lieu de les
belaran@967 753 regrouper dans une seule opération cohérente et atomique. Il ne gère pas bien
belaran@967 754 sa hiérarchie de fichier, il est donc assez aisé de créer le chaos en renommant
belaran@967 755 les fichiers et les répertoires. Pire encore, son code source est difficile à
belaran@967 756 lire et à maintenir, ce qui agrandit largement le <quote>niveau de souffrance</quote>
belaran@967 757 associé à la réparation de ces problèmes d'architecture de manière prohibitive.
belaran@967 758 </para>
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belaran@967 760 <para>En 2001, Jim Blandy et Karl Fogel, deux développeurs qui avaient travaillé sur
belaran@967 761 CVS, initièrent un projet pour le remplacer par un outil qui aurait une
belaran@967 762 meilleure architecture et un code plus propre. Le résultat, Subversion, ne
belaran@967 763 quitte pas le modèle centralisé et client/server de CVS, mais ajoute les
belaran@967 764 opérations de <quote>commit</quote> atomique sur de multiples fichiers, une meilleure
belaran@967 765 gestion des espaces de noms, et d'autres fonctionnalités qui en font un
belaran@967 766 meilleur outil que CVS. Depuis sa première publication, il est rapidement
belaran@967 767 devenu très populaire.
belaran@967 768 </para>
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belaran@967 770 <para>Plus ou moins simultanément, Graydon Hoare a commencé sur l'ambitieux
belaran@967 771 système de gestion distribué Monotone. Bien que Monotone corrige plusieurs
belaran@967 772 défauts de CVS's tout en offrant une architecture <quote>peer-to-peer</quote>, il va aussi
belaran@967 773 plus loin que la plupart des outils de révision de manière assez innovante. Il
belaran@967 774 utilise des <quote>hash</quote> cryptographiques comme identifiants, et il a une notion
belaran@967 775 complète de <quote>confiance</quote> du code issu des différentes sources.
belaran@967 776 </para>
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belaran@967 778 <para>Mercurial est né en 2005. Bien que très influencé par Monotone, Mercurial se
belaran@967 779 concentre sur la facilité d'utilisation, les performances et la capacité à
belaran@967 780 monter en charge pour de très gros projets.
belaran@967 781 </para>
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belaran@964 783 </sect1>
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belaran@964 787 </chapter>
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